La vision

Nous pouvons considérer l’œil comme un appareil photo. C’est un système complexe, où la pupille, située au centre de l’œil, joue le rôle de diaphragme et où le cristallin, situé derrière l’iris, fait la mise au point comme le ferait l’objectif d’un appareil photo. Les images sont projetées sur la rétine, dont le rôle pourrait s’apparenter à celui de la pellicule d’un tel appareil.

La lumière pénètre l’œil par la cornée, premier élément réfractif de l’œil. C’est la cornée qui assure la plus grande partie du pouvoir de réfraction, c’est-à-dire de changement de direction des rayons lumineux. Son rôle consiste à faire converger ces rayons, tout d’abord vers le cristallin puis, à terme, au fond de l’œil, sur la rétine.

L’œil normal est dit emmétrope : il permet de distinguer les objets de manière nette, quelle que soit leur distance. La géométrie de l’œil s’adapte rapidement pour cela : cette « mise au point » est appelée accommodation. L’emmétropie n’est pas définie par un chiffre mais par un état d’harmonie entre les diverses caractéristiques biométriques de l’œil puisque chaque œil est différent. L’œil amétrope est donc celui qui n’a pas les bonnes mesures. Dans ce cas, les déviations sont nombreuses selon l’importance, le mode et la forme.

La cornée couvre environ un cinquième de la surface de l’œil. Chez l’adulte, elle mesure en moyenne 11,7 mm de diamètre horizontal et 10,6 mm de diamètre vertical. Son épaisseur diminue de la périphérie (environ 1 millimètre) vers le centre (environ 500 micromètres). Elle est recouverte par une couche superficielle : l’épithélium, qui représente environ 10% de l’épaisseur de la cornée. C’est le seul élément de la cornée qui peut se régénérer.

La cornée est en permanence nourrie par les larmes, le bord de la sclère, et l’humeur aqueuse, liquide transparent nourricier remplissant l’espace entre la cornée et le cristallin.

Le cristallin est une lentille biconvexe convergente et transparente dont le diamètre est d’environ 1 cm. Il est situé à l’arrière de l’iris et relié aux enveloppes de l’œil par le corps ciliaire. Il est en croissance permanente au cours de la vie, et perd son élasticité au fil des années.